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Oklahoma City contre Indiana, la finale des bâtisseurs

KeyStone

Le Thunder d'Oklahoma City ou les Indiana Pacers? La finale NBA disputée à partir de jeudi va sacrer une nouvelle franchise qui aura su bâtir avec patience un effectif solide et cohérent, sans l'attrait d'une mégapole ou d'une équipe historique.

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© Keystone

Oklahoma City, franchise héritée des Seattle Supersonics titrés en 1979, avait perdu une finale en 2012 avec son jeune trio Kevin Durant/Russell Westbrook/James Harden, ainsi que le Vaudois Thabo Sefolosha, face au Miami Heat de LeBron James. Les Pacers avaient eux été défaits en 2000, époque Reggie Miller, par les Los Angeles Lakers de Shaquille O'Neal et Kobe Bryant.

Loin du palmarès des Boston Celtics (18 titres), des Lakers (17), ou de la popularité des New York Knicks, les deux formations en finale sont issues de "petits marchés" médiatiques, assis sur des villes de moins d'un million d'habitant éloignées des côtes et des projecteurs.

Les deux franchises ont su tirer parti du système NBA qui favorise les équipes les moins performantes d'une année à l'autre avec la draft et qui pénalise les plus dispendieuses avec un système de plafond salarial à plusieurs étages qui déclenche de lourdes pénalités.

Pour la première fois depuis 2003 et l'introduction du "salary cap", les deux formations qui se battent pour le titre se situent en dessous du plafond, témoignant de l'habileté de leurs décideurs et de la marge qu'ils conservent pour les années à venir.

Après le succès en finale de Conférence Ouest dans la foulée d'une saison avec le meilleur bilan de la ligue (68 victoires - 14 défaites), le coach du Thunder Mark Daigneault a tenu à saluer son manager général Sam Presti (48 ans), dernier vestige des Seattle SuperSonics, où il était arrivé en 2007 après avoir appris les ficelles du métier comme tant d'autres à San Antonio auprès de Gregg Popovich et R.C. Buford.

"On bénéficie tous de l'environnement de travail qu'il a créé, avait loué Daigneault après le succès contre Minnesota. Il a été cet architecte silencieux qui a su assembler un groupe de personnes incroyables, à commencer par notre effectif. Je suis infiniment reconnaissant, comme l'est le reste du staff et le sont les joueurs. Et il le mérite. Il travaille dans l'ombre sans relâche, personne n'est plus déterminé que lui".

L'équipe actuelle, bâtie autour du nouveau MVP canadien Shai Gilgeous-Alexander, a été initiée par un transfert devenu célèbre: celui de Paul George aux Los Angeles Clippers en 2019, contre "SGA" et une multitude de choix de draft, utilisés pour recruter de jeunes à fort potentiels (notamment Jalen Williams), ou comme monnaie d'échange.

Plus ancien encore, l'entraîneur des Warriors Steve Kerr, à l'époque manager de Phoenix, a expliqué à "The Athletic" le premier "coup" réussi par Presti à l'été 2007, lorsqu'il avait accepté d'accueillir à Seattle un joueur et son salaire pour soulager les Suns. Presti avait gagné au passage des choix de draft utilisés à bon escient, notamment pour recruter Serge Ibaka, transféré des années plus tard contre Victor Oladipo et un autre choix de draft, Domantas Sabonis, lui-même envoyé aux Pacers pour obtenir Paul George après un formidable effet domino.

Coïncidence, les Pacers actuels, quatrièmes de la conférence Est cette saison (50 victoires - 32 défaites) se sont en effet également bâtis en transférant Paul George, à Oklahoma City en 2017, pour recevoir Sabonis plus tard envoyé à Sacramento afin de récupérer Tyrese Haliburton, désormais leur étincelant meneur de jeu.

Épaulé par le Camerounais Pascal Siakam, arrivé en provenance de Toronto l'an dernier, Haliburton a l'occasion, comme Gilgeous-Alexander, de faire de sa "petite" équipe une géante de la NBA.

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